Peindre, pour moi, c’est donner chair aux émotions et aux luttes.
Chaque toile est une rencontre avec un corps, une histoire, une révolte ou une tendresse.
J'explore le féminin, la vulnérabilité, la colère sourde et la liberté à reconquérir.
Mes peintures ne cherchent pas à plaire, mais à dire.
À montrer ce qu’on cache, à faire exister ce qu’on voudrait taire.
Pancartes
Ces œuvres sont des slogans en colère.
Inspirées par l’énergie brute des pancartes de manif, elles transforment les murs en terrains de lutte. C’est frontal, parfois inconfortable, mais toujours sincère.
Je veux que ces peintures provoquent une réaction — un rire nerveux, une prise de conscience, une sensation dans le ventre.
Qu’on les voie, qu’on les lise, qu’on s’en souvienne.
angle morts
Cette série est née d’un geste simple : ne pas supprimer les photos “ratées”. Celles prises par erreur, celles qui nous montrent sous un angle qu’on fuit.
Camille transforme ces images rejetées en portraits peints, assumés, soignés. En refusant les filtres, elle célèbre l’existence brute. Double menton, expression absurde, bourrelet, surprise, moue figée : rien n’est adouci, rien n’est dégradé.
Ce travail questionne les normes de représentation, la mémoire des corps, le droit à l’imperfection et l’obsession du contrôle de son image.
C’est un projet d’amour tordu, mais réel.
Intimes
Il y a des moments qu’on ne montre pas.
Des instants suspendus où le corps n’est pas en représentation, où il est simplement là, fatigué, nu, enroulé dans le silence ou dans une serviette.Dans cette série, je tente de capter l’intimité brute, celle qui n’est pas faite pour être vue, mais qui pourtant dit beaucoup.
La solitude choisie. Le repli. Le soin. La honte parfois.
Ce que l’on fait quand on pense que personne ne regarde.Ces tableaux ne sont ni voyeuristes, ni spectaculaires.
Ils sont des fragments de tendresse, des observations sans jugement.
Une manière de dire : je te vois, même dans tes replis. Et c’est beau, aussi.
Histoire avec un “L”